Si l’océan meurt, nous mourons tous.
Capitaine Paul Watson

Telle est la conclusion d’une étude du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) :

Sans parler de la pêche illégale -estimée à plus de 10 millions de tonnes-, c’est chaque année plus de 100 millions de tonnes de poissons qui sont prélevés dans les océans du globe. Et la demande ne cesse de croitre pour des stocks qui se renouvellent de moins en moins…

Une pénurie de poisson grandissante qui annonce un challenge économique pour les pécheurs mais surtout et avant tout un désastre écologique inédit !

La difficulté vient du fait que l’on ne voit pas ce qui se passe sous l’eau. On ne voit pas les chalutiers qui pillent les océans, labourent les fonds marins, détruisent les écosystèmes et engendrent par ailleurs de colossales prises accessoires non désirées -environ 39 millions de tonnes par an- qui sont tout simplement rejetées à l’eau. Beaucoup ne survivent pas à pareille torture, et ces rejets de milliard de poissons constituent un massacre absurde doublé d’un gaspillage indicible de nourriture.

Quand on abat des arbres on voit aussitôt l’ampleur des dégâts alors que sous l’eau, les dommages sont invisibles pour le grand public. C’est à cause de ce manque de visibilité que l’on a du mal à prendre conscience que les mers et les océans sont en dangers. Mais lorsqu’on porte le regard sous l’eau, les dégâts eux sont bien visibles.

D’après les estimations des experts, la destruction des fonds marins est 150 fois plus rapide que celle des forêts tropicales.

Mais sur un marché du poisson de 164 Milliard d’Euro par an, les industriels défendent bec et ongles leurs intérêts en minimisant voire en niant ce désastre.

Dans ce reportage complet, Jutta Pinzler nous dévoile les coulisses effrayantes de la surpêche.

« Surpêche : La fin du poisson à foison ? » vidéo supprimée

Quand on parle de « Pillage » des océans, le mot ne saurait être mieux adapté. Voici une vidéo amateur prise sur un chalutier qui permet d’appréhender le genre de quantité que peut remonter un bateau-usine en une seule prise.

A les observer, on peut aussi assez facilement imaginer ce que cela doit représenter pour les poissons concernés. Cette torture qui leur est infligée durant le long processus de leur mort qui finit dans les cales du bateau où, encore vivant pour la plupart, ils sont vidés de leurs entrailles.

Big Catch !

Les grands fonds marins sont les plus grands et plus anciens écosystèmes de la planète. Pour la plupart il ont mis des siècles, voire des millénaires à se constituer.
Voici comment la pêche de grands fonds arrive, en un seul passage, à détruire absolument tout :

Les dégats de la pêche de grand fond

Pour bien comprendre pourquoi il est si compliqué de faire bouger les choses, voici un film de Laure Ducos qui nous invite à plonger au coeur des stratagèmes utilisés par les lobbies français de la pêche industrielle pour faire dérailler un règlement européen.
49 minutes pour tout savoir sur le bras de fer de BLOOM contre le front uni de ces lobbies industriels, du gouvernement français, de la recherche d’Etat et de certains élus locaux. Un combat dont il est important de discerner les rouages pour comprendre le fonctionnement actuel de notre « démocratie » !

L’interdiction du chalutage profond au niveau européen aurait pourtant un impact mondial pour la protection du plus grand biotope de la planète : les océans profonds.

Enquête sur les lobbies de la pêche industrielle

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