Si l’océan meurt, nous mourrons tous !
Capitaine Paul Watson

Le Capitaine Paul Watson est un personnage unique au monde ! Né le 2 décembre 1950 à Toronto, il grandit à Saint Andrews-by-the-sea au Nouveau-Brunswick. Très tôt attiré par la mer, il s’engage à 18 ans dans les garde-côtes canadiens et sert dans les secours en mer. Il travaille ensuite quelque temps sur le Bris, un navire marchand Norvégien.

Engagé pour la planète depuis son plus jeune âge

Révolté depuis toujours par le non-respect de l’environnement, il proteste dès 1969 contre les essais nucléaires. Peu après, il s’engage avec Greenpeace -dont il est l’un des co-fondateurs- et navigue durant les années 1970 à bord de ses navires, notamment l’Astral.

Il reçu le déclic de sa mission de vie en 1975. Lors d’une campagne contre des baleiniers soviétiques, un cachalot violemment harponné surgit dangereusement au dessus de son embarcation. Dans l’œil du cétacé, Paul discerna de la compréhension et sentit que l’animal savait pourquoi il était là et ce qu’il essayait de faire. Il vit ensuite l’énorme animal se dégager de l’avant de son Zodiac, glisser dans l’eau et mourir.

Cet échange de regards de quelques secondes transforma sa vie pour toujours. Paul raconte que c’est à ce moment qu’il prit l’engagement non négociable de dédicacer sa vie à protéger les océans et les créatures qui y vivent.

En 1977, alors en désaccord avec la politique de Greenpeace, il est expulsé à 11 voix contre 1 –la sienne- de son poste de dirigeant. Il décide alors de quitter la fondation et de créer son propre mouvement, La Sea Shepherd Conservation Society.

Paul Watson - différent.land

La Sea Shepherd Conservation Society

La Sea Shepherd Conservation Society lancée, il achète son premier navire qu’il baptise le Sea Shepherd -qui signifie Berger de la Mer en anglais. Dès le début, il bouscule les règles et n’hésite pas à combattre les ennemis des océans et des baleines par tous les moyens qu’il juge nécessaire. Ses méthodes peu conventionnelles incluent notamment l’espionnage et les courses poursuites de navires baleiniers illégaux en pleine mer voire même le sabotage.

A ce jour, il aurait déjà envoyé par le fond neuf bateaux baleiniers. L’une de ses stratégies consiste à tout faire pour rendre la pêche illégale dangereuse afin d’en augmenter les coûts d’assurances pour ainsi en baisser mécaniquement la rentabilité.

Il prend des risques pour se battre pour ce qu’il croit être juste et se fait de nombreux ennemis. Le 7 Mars 2008, il se fait tirer dessus à balles réelles par un sniper en provenance du navire qu’il venait de prendre en chasse. Il échappe de justesse à la mort grâce à son gilet pare-balles.

Avec ses équipages, il se bat sans cesse pour protéger les océans et les risques entrepris sont réels. En Janvier 2010, lors d’une poursuite avec un baleinier japonais au large de l’Australie, son nouveau bateau rapide, le Ady Gil tombe en panne de carburant. Le baleinier en profite, l’éperonne violemment et le fracture. Par miracle, les membres d’équipages du Agy Gil en sortent indemnes.

Paul Watson combat les baleiniers

La mer en particulier mais la planète dans sa globalité.

Au delà son engagement irrévocable pour les océans au sein de l’ONG qu’il a créé, Paul est un authentique amoureux de la Terre au sens large du terme. Il en sait tous les écosystèmes interconnectés et n’hésite pas à apporter son soutien à tout ce qui sert la cause environnementale.

Déjà fin des années 70, il est le correspondant de l’association Defenders of Wildlife ainsi que le représentant de la Fund for Animals. Il est aussi le cofondateur des associations Friends of the Wolf et Earthforce Environmental Society.

Dans les années 1980, il affirme son soutien à l’association Earth First! et se lie d’amitié avec ses dirigeants.

En 1986 il se présente aux élections municipales sous les couleurs du Parti vert de la Colombie-Britannique recueillant à cette occasion près de 15 000 voix. En 1996, il se présentera même à l’élection municipale de Vancouver. Il finira 4ème.

En 2000, le Time Magazine désigne Paul Watson parmi les héros écologistes du XXe siècle.

En Avril 2003, il est élu au comité directeur du Sierra Club pour un mandat de 3 ans. Il démissionne en 2006 -soit 1 mois avant les élections- et ne se représente pas. Animaliste et un végétalien convaincu, il entend protester ainsi contre le soutien de l’association à un essai intitulé « Pourquoi je chasse ». Il a en effet pour conviction profonde que tous les animaux vivants sur la planète possèdent le même droit à la vie que les Hommes -droit que nous devons respecter. Tous les repas servis sur les bateaux de la Sea Shepherd Foundation sont d’ailleurs obligatoirement végétaliens

Réellement passionné par sa mission de vie, lorsqu’il n’est pas en mer, il parcourt inlassablement le monde pour sensibiliser un maximum de personnes au travers ses nombreuses conférences. Il a aussi écrit de nombreux ouvrages dont Urgence ! Si l’océan meurt, nous mourrons tous.

L’engagement de Paul Watson à sauver les océans est réel, constant et massif. Au delà de toutes les baleines et autres animaux marins qu’il a sauvé, il a littéralement ouvert les yeux à des millions de personnes sur les dangers qui pèsent sur les écosystèmes de notre planète et inspiré des dizaines de milliers de personnes à le suivre dans son combat pour les sauver.

Il prône l’organisation d’une société humaine vivant sur Terre en parfaite harmonie avec la Nature. Il est un modèle et un héros pour beaucoup d’entre nous.

Interview de Paul Watson, fondateur de la Sea Sheperd

Un homme engagé qui s’est fait de nombreux ennemis !

Certaines entreprises attaquées, certains médias, quelques gouvernements ainsi que, d’une manière générale, les personnes qui ont des intérêts qui vont à l’encontre de l’écologie le considèrent comme un pirate voire un éco-terroriste.

Plus surprenant, certains militants écologistes estiment qu’il donne une mauvaise image de leur combat. Quelques-uns de ses anciens compagnons de lutte de Greenpeace ont pris publiquement leurs distances avec lui. Dans une interview donnée au Los Angeles Time, Jim Bohlen -autre cofondateur de Greenpeace- va même jusqu’à le dénigrer.

En cause, sa conception de l’écologie qui est qualifiée d’extrême par beaucoup. Ses théories -exposées dans le site de son organisation-, notamment sur la taille optimale de la population humaine ou sur l’égalité Hommes/Animaux, ne font pas l’unanimité.

Au cours de sa vie mouvementée, de nombreuses personnes ont essayé de le toucher sans pour autant réussir, à ce jour, à le couler :

  • En 1993, il est arrêté au Canada suite à des actions contre des bateaux de pêche espagnols et cubains au large de Terre-Neuve.
  • Pour avoir tenté de couler par sabotage le navire norvégien de pêche au requin Nybrænna en 1992, la justice norvégienne le condamne 5 ans plus tard par contumace. Cependant, alors qu’il vient de passer 2 mois dans les prisons hollandaises, les Pays-Bas refusent de l’extrader.
  • Après qu’il ait capturé un navire costaricien qui braconnait le requin, le Costa Rica tente de l’inculper pour tentative de meurtre mais il est innocenté grâce à une vidéo prise lors de l’affaire. Une histoire dont des extraits sont visibles dans le documentaire Les Seigneurs de la mer.
  • Il a été vivement critiqué par les associations de défenses des droits indigènes pour avoir protesté contre l’autorisation donnée à la tribu Makah de pêcher des baleines dans l’état de Washington.
  • Comme mentionné plus haut, en 2008 il se fait tirer dessus en plein cœur par un sniper logé sur un bateau qu’il avait pris en chasse. Il en sortira blessé, mais grâce à son gilet pare-balles, il aura la vie sauve. Trois semaines après sa blessure, Paul Watson repart à bord de l’un de ses navires s’immiscer dans une chasse aux phoques.
  • Suite à la mort accidentelle, en Avril 2008, de 4 chasseurs de phoques durant le remorquage de leur navire, Sea Shepherd sort un communiqué : « La mort de 4 chasseurs de phoques est une tragédie mais […] le massacre de centaines de milliers de bébés phoques est une tragédie encore plus importante ».
    Ces propos créent une controverse retentissante. Choqués par cette déclaration, des habitants et des pêcheurs des îles Saint-Pierre et Miquelon chassent alors Paul Watson et l’équipage du Farley Mowat de l’archipel.
  • Le 13 Mai 2012, suite à un mandat d’arrêt émis par le Costa Rica et portant sur des faits datant de 2002, il est arrêté à l’aéroport de Francfort-sur-le-main. Suite à une requalification des charges retenues contre lui en 2011, il ne s’agit plus de contravention à la règlementation maritime mais de tentatives d’homicides. Grâce à une caution de 250 000 euros, il est libéré le 18, assigné à résidence et doit alors se présenter chaque jour au commissariat de police.
  • Le 19 juillet, l’ambassade du Japon envoie au ministère allemand des affaires étrangères à Berlin une demande d’arrestation et d’extradition. Par crainte d’être extradé vers le Japon, il cesse, le 22 Juillet de se soumettre à ce contrôle et est donc considéré en fuite.
  • Le 8 août 2012, Interpol met à jour la notice le concernant suite à sa fuite d’Allemagne en émettant une notice rouge, relayant ainsi le mandat d’arrêt du Costa Rica sans toutefois aller jusqu’à émettre un mandat d’arrêt international.
  • Le 4 novembre, il apparaît être sur le Steve Irwin, en route vers l’Antarctique pour affronter les baleiniers japonais….

Paul Watson, le corsaire des mers

On peut aimer ou pas le style et les méthodes du Capitaine Paul Watson, mais deux choses sont néanmoins factuelles :

  • Le monde va mal et l’Homme détruit chaque jour un peu plus l’ensemble des écosystèmes de la Terre.
  • Paul Watson a dédicacé sa vie entière à tenter de sauver ce qui peut encore l’être.

Le capitaine Paul Watson se bat pour ce qu’il croit être juste.

Oseras-tu faire comme lui ?

Les justiciers des mers (Episode 7)

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