Sauver les océans c’est sauver l’humanité, car si les océans meurent, nous mourrons tous. C’est aussi simple que ça.
Capitaine Paul Watson

Les océans couvrent près de 70% de la surface du globe et abritent une infinité d’écosystèmes et d’espèces vivantes. C’est dans les océans qu’est apparue la vie sur Terre, et c’est encore aujourd’hui grâce à eux qu’elle perdure.

Des océans menacés de tous les cotés

Pourtant en à peine 200 ans, l’Homme a bousculé 4 000 000 000 (4 milliards) d’années d’histoires naturelles et aujourd’hui les mers et les océans sont menacés de toutes parts.

En voici quelques exemples :

  • La surpêche massive qui anéantie les espèces de poissons à un rythme effréné ; à tel point que certains scientifiques prédisent des mers et océans totalement vidés de leurs poissons pour 2050.
  • La pêche de chalutage de fond, cette méthode de pêche ultra destructrice qui rase et décime les écosystèmes des fonds marins et les transforme en désert.
  • Les millions de filets fantômes abandonnés par des navires de pêche qui dérivent aux fonds des océans et qui tuent gratuitement d’incalculables populations de poissons et de mammifères marins.
  • La marine marchande et ses 60 000 bateaux qui -en plus des dizaines de milliers de déballastages quotidiens entrainant massivement la prolifération d’espèces invasives- opèrent quotidiennement un nombre incommensurable de dégazages sauvages en haute mer.
  • Le réchauffement climatique qui détruit inlassablement les barrières de corail, écosystèmes ultra-sensibles aux différences de températures. Déjà près d’un quart des coraux présents dans les océans sont morts durant ces 50 dernières années.
  • Les rejets dans les océans de déchets radioactifs par l’industrie nucléaire.
  • Les rejets par d’innombrables industries aux travers le monde d’une multitude de leurs déchets toxiques dans les océans.
  • Ces marées noires causées par les nombreux pétroliers qui font naufrage ou encore les accidents dramatiques des plates-formes pétrolières, comme ce fut notamment le cas avec Deepwater Horizon.
  • Un nombre incalculable d’épaves -plusieurs millions- qui pourrissent un peu partout tout autour du globe.
  • Certaines populations, qui pour des raisons culturelles, n’hésitent à assassiner sauvagement les baleines ou les dauphins.
  • Des quantités phénoménales de dauphins, orques et baleines qui viennent s’échouer sur toutes les plages du monde, leurs repères brouillés par les sonars des dizaines de milliers de cargos qui parcourent le globe.
  • Ces dizaines de milliers de phoques et de tortues étouffées par les sacs plastiques qui pullulent dans les océans.
  • Les chinois qui raffolent des soupes aux ailerons de requins et qui pour cela en déciment violemment les populations.
  • La disparition des grands prédateurs dont 90% a déjà péri. Les derniers thons rouges -l’une des dernières espèces encore vivantes- sont surpêchés en toute légalité en mer méditerranée, sans aucune précaution de préservation.
  • Sans oublier ces dizaines de millions de tonnes de plastiques venant de partout -de la mer par les bateaux, des côtes mais aussi de l’intérieur des terres, par les fleuves et rivières- qui aboutissent dans les océans pour former d’immenses continents de plastique. Un plastique qui ne se dégrade pas mais se micro-fragmente. Absorbé par les poissons qui le confondent avec le planton, il remonte ainsi dans toute la chaine alimentaire, jusqu’à l’homme. C’est, parmi beaucoup d’autres, l’une des conséquences désastreuses du problème des déchets plastiques.

Ce ne sont que quelques exemples parmi la très longue liste des pollutions et des destructions que l’humanité fait subir aux océans et il est plus qu’urgent de réagir.

« Planète Océan » de Yann Arthus-Bertrand

Sauver les océans est l’un des plus grands défis du 21ème siècle

Toutes les mers et les océans du globe sont en train de mourir peu à peu, et les préserver sera incontestablement l’un des plus grands défis de ce 21ème siècle. Un défi qui, si nous ne le résolvons pas, pourrait bien faire courir très prochainement l’humanité à sa perte.

Qu’elles soient à titre individuel ou au niveau mondial, de nombreuses décisions doivent impérativement être prises, et une multitude d’actions doivent être mises en œuvre sans délai.

Voici une première liste des choses sur lesquelles chacun d’entre nous, à son niveau, peut agir dès maintenant !

  • S’informer et prendre conscience de l’ensemble des menaces qui pèsent sur l’océan.
  • Partager cette prise de conscience avec notre entourage et notre communauté.
  • Éduquer nos enfants à ces défis et leur enseigner le respect des océans.
  • Dans nos actions quotidiennes, respecter l’océan et ses ressources notamment en réduisant au maximum sa consommation de poissons ; l’idéal étant de ne plus en manger du tout.
  • Limiter au maximum sa consommation de plastique, mettre au recyclage celui que l’on utilise et faire pression pour la mise en place d’une réelle politique de gestion, de recyclage et pourquoi pas de taxation du plastique.
  • Ramasser et jeter les déchets plastiques que l’on peut croiser dans la nature ou sur les rivages. Organiser des après-midi de nettoyage des plages et des campagnes avec sa famille, ses amis, sa communauté.
  • Boycotter, dénoncer et combattre les entreprises et les industriels qui polluent les océans et détruisent les écosystèmes.
  • Mettre, chacun à son niveau, la pression sur les états, les institutions et sur les hommes politiques afin qu’ils créent et mettent en application des lois qui aillent dans le sens des océans et des écosystèmes, et non dans celui du marché et des multinationales.
  • Mettre la pression sur les organisations internationales pour qu’elles mettent en place une juridiction et des moyens de protection efficaces des eaux internationales.
  • Protéger les lanceurs d’alertes et encourager ceux qui oeuvrent pour le bien des océans.
  • Soutenir –moralement et financièrement- et pourquoi pas intégrer les fondations indépendantes et engagées de défense de l’environnement.
  • Ne pas hésiter à défendre par tous les moyens ce bien commun de l’humanité que nous sommes est en train de détruire et que nous avons pourtant la responsabilité morale de léguer dans un état impeccable aux générations futures.

Sauver les océan : Le dessous des cartes

L’océan fait partie des Communs. Il n’appartient à personne et se trouve être sous la responsabilité de tous.

Pourtant, d’une part « Monsieur et Madame tout-le-monde » le polluent massivement -directement ou indirectement- par ses actions de tous les jours, et d’autre part -parce qu’il n’est pas protégé et qu’il rapporte gros- beaucoup d’industriels et de multinationales n’hésitent pas à le détruire en l’utilisant et en surexploitant au maximum ses ressources.

Malgré son gigantisme et son infinité apparente, l’océan ne dispose pourtant que d’une capacité de renouvellement limitée et nous arrivons aujourd’hui au point de basculement.

Les océans sont en périls et il est de notre responsabilité à tous de se lever et d’agir pour le protéger.
Plus que jamais, le monde a besoin de vrais leaders qui s’engagent.
Plus que jamais les océans ont besoin de toi !

Répondras-tu à l’appel ?

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