La corruption de ce qu’il y a de meilleur est la pire
Proverbe Latin

La corruption consiste à offrir ou à promettre un avantage à un agent de l’autorité publique (ou à un dirigeant d’une entreprise privée) afin que celui-ci trahisse sa responsabilité envers l’autorité (ou l’entreprise) qu’il représente. Celui qui offre l’avantage est le corrupteur. Celui qui accepte et trahit les devoirs de sa charge est le corrompu.
Le corrompu peut soit solliciter explicitement l’avantage, soit l’accepter passivement. Mais le lien de cause à effet entre l’acceptation de l’avantage et le trahison des devoirs de sa charge est le même dans les deux cas.
La corruption se fait à tous les niveaux, d’un petit billet discret pour passer clandestinement quelque chose à la douane ou d’une grosse valise pour faire valider un juteux contrat.

Des sommes colossales en jeu

La banque mondiale estime à près de 100 milliards de dollars par an les sommes affectées aux transactions de corruption. Quant aux dommages économiques causés par la conduite des corrompus (factures surévaluées, acceptation intentionnelle de marchandises défectueuse…Ect), ils atteignent des sommes astronomiques.

Tous les pays sont touchés, mais certains le sont plus que d’autres. Et malheureusement, plus le pays est pauvre et ses institutions faibles, plus la corruption triomphe et prospère.

Une règle semble d’ailleurs présider aux dépenses somptuaires de la plupart des gouvernants d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du sud : Plus pauvre et plus endetté est leur pays, plus luxueux est leur train de vie personnel et celui de leur famille & courtisans.

Les conséquences de la corruption sont dramatiques

Mais la pratique régulière de la corruption à des conséquences plus graves encore : À termes, elle détruit lien de confiance indispensable entre les citoyens et l’état. En ce sens, la corruption constitue une des causes essentielles de l’affaiblissement des États et des Institutions.

Ceux qui en bout de chaine paient le prix de la corruption, ce sont évidemment les peuples, et le plus souvent les peuples les plus pauvres.
Le Maroc fait parti des nombreux pays fortement gangrénés par la corruption. Dans son émission « Emission 60 minutes pour comprendre », le journaliste Faïçal Tadlaoui essaye avec l’aide de ses invités de comprendre les causes et les ressorts de cette corruption afin d’en trouver les solutions.

2025, fin de la corruption au Maroc ?

Quelles solutions face à la corruption ?

Le problème étant polyforme, il devient complexe de généraliser en quelques lignes une solution globale.

Néanmoins, à titre individuel, voici ce que pourraient être les 3 premiers pas que chacun d’entre nous pourrait individuellement entreprendre pour commencer :

  • Comprendre le problème de la corruption et ses conséquences.
  • Refuser à titre personnel d’y prendre part.
  • Dénoncer la corruption autour de nous.

Pour aller plus loin :

Il existe une organisation qui lutte au niveau international contre la corruption : « Transparency International » qui a été fondée en 1993 à Berlin par un homme exceptionnel du nom de Peter Eigen. Peter fut directeur de la banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest & de l’Est et l’Amérique latine de 1975 à 1991.

« Corruption Perceptions Index » de Transparency International

Depuis 1995, Transparency International publie annuellement un « Indice mondial de la perception de la corruption » qui dresse une échelle de la corruption du pays le plus corrompu à celui qui est le moins frappé par ce fléau.

Bien sûr, Transparency International ne s’attaque qu’aux états et à ceux qui les corrompent. L’organisation ne dispose pas encore des moyens nécessaires pour s’occuper des « non-state actors », et notamment de multinationales de l’armement, de la pharmacie, de l’agro-alimentaire… ect.

Or, il est évident qu’entre elles, ces sociétés pratiquent également la corruption, et parfois à une très large échelle. Un dirigeant A peut -par exemple- verser de considérable pots-de-vin aux dirigeants d’une société B afin que ceux-ci s’abstiennent de rentrer en compétition avec lui sur un marché donné. Dans ce cas de figure, les perdants sont les actionnaires de la société B.

Malgré ses faibles moyens, cette ONG engagée développe néanmoins des solutions efficaces pour lutter contre la corruption.

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